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Structurer et sécuriser les pratiques pour un impact durable sur la santé publique

Étude de marché

par Matthieu FERRARY

Contexte de l'étude

Madame LORRE-VERGER, présidente de DIETCLIC, porte une vision ambitieuse : valoriser les compétences des professionnels de la nutrition en instaurant une certification nationale spécifiquement orientée vers la prévention des déséquilibres macro et micro nutritionnels. Dans un contexte où les pratiques alimentaires sont souvent mal encadrées et où les conseils inappropriés peuvent engendrer des risques pour la santé publique, cette certification vise à répondre à des enjeux cruciaux.

Elle permettrait non seulement de renforcer la crédibilité des professionnels auprès du grand public, mais aussi d’assurer la promotion de pratiques nutritionnelles éclairées et fondées sur des bases scientifiques solides. En officialisant leurs compétences, ces experts pourraient jouer un rôle central dans la lutte contre les mauvaises habitudes alimentaires et les dangers liés à une consommation incontrôlée de compléments alimentaires.

Afin de soutenir ce projet novateur, DIETCLIC a mandaté ESSCA Junior Conseil pour conduire une étude de marché approfondie. L’objectif de cette démarche est d’évaluer les besoins du secteur, de mesurer les risques associés aux pratiques actuelles, et de fournir des preuves tangibles à France Compétence pour justifier l’importance d’une formation certifiante.

Objectifs de l'étude

L’étude de marché menée par ESSCA Junior Conseil poursuivait plusieurs objectifs stratégiques, définis selon un cadre méthodologique précis. Le premier objectif de cette étude était de comprendre les enjeux et les risques liés aux pratiques nutritionnelles actuelles en identifiant les lacunes dans la formation des professionnels du secteur. Cette analyse inclut l’évaluation des déséquilibres alimentaires, l’impact de conseils mal adaptés, et les répercussions sur la santé publique.

Il était également question d'apporter des preuves tangibles démontrant l’intérêt et l’urgence d’une certification, sur la base de données fiables et des retours des professionnels interrogés, montrant que la reconnaissance officielle des compétences est un levier pour structurer et sécuriser les pratiques du secteur.

Un autre objectif était ici d'étudier les opportunités et obstacles à la mise en place de la certification, notamment en termes de viabilité à long terme et d’acceptation par les parties prenantes. Cette évaluation permet donc de déterminer les conditions nécessaires pour un déploiement réussi.

Enfin, il s'agissait de centraliser les données recueillies pour élaborer un rapport final qui mettait en lumière les bénéfices attendus de la certification, formulait des recommandations concrètes et servait d’outil clé pour soutenir le dépôt auprès de France Compétence.

Déroulé de l'étude

L’étude s’est déployée en trois phases principales, sur une durée de 4 mois et demi, chacune visant à répondre à des objectifs précis tout en consolidant les bases nécessaires pour une prise de décision éclairée.

La première étape a consisté en une recherche approfondie sur les pratiques nutritionnelles et les besoins en formation des professionnels. Un intervenant spécialisé a exploré des bases de données fiables et des documents référentiels, tels que le guide méthodologique du dépôt de certification et des rapports sur les risques associés aux conseils alimentaires non qualifiés. Cette phase a permis de recueillir des informations clés sur les tendances actuelles, les lacunes structurelles du secteur, et les attentes en matière de régulation.

Lors de cette deuxième phase, l’étude a approfondi les risques identifiés grâce à l’analyse de données issues de travaux préexistants et de recherches originales. Cette étape comprenait également la collecte de données chiffrées sur des sujets sensibles comme l’utilisation croissante de compléments alimentaires et les régimes mal encadrés. Les professionnels de la nutrition ont été consultés pour mieux comprendre leurs besoins et perceptions, renforçant ainsi la pertinence des conclusions tirées.

Enfin, toutes les données ont été consolidées pour une analyse globale et structurée. Cette phase finale a débouché sur un rapport détaillé qui expose les risques actuels, les opportunités offertes par une certification, et des recommandations concrètes pour maximiser l’impact et la viabilité du projet. Ce document stratégique servira de pilier pour convaincre France Compétence de l’utilité et de l’urgence d’une telle initiative.

Au total, durant ces différentes phases, 4 intervenants ont été mobilisés.

Résultats de l'étude

L’analyse approfondie menée dans le cadre de cette étude a permis de mettre en évidence plusieurs points essentiels qui soulignent la nécessité et la pertinence de la mise en place d’un projet de certification dans le domaine de la nutrition.

L’absence actuelle d’une formation standardisée pour les professionnels de la nutrition a révélé des lacunes significatives dans les connaissances et les pratiques du secteur. Ces lacunes sont souvent à l’origine de conseils inadaptés ou non fondés, pouvant induire des comportements alimentaires préjudiciables pour le grand public. Ce manque de régulation contribue à l’émergence de pratiques alimentaires mal encadrées, accentuant ainsi les risques pour la santé, notamment dans un contexte où les informations, parfois contradictoires, circulent largement sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Les professionnels de la nutrition consultés dans le cadre de l’étude ont exprimé un besoin clair et pressant pour une certification officielle. Ils y voient un moyen de valider leurs compétences, de renforcer leur crédibilité auprès de leurs patients ou clients, et de se démarquer dans un marché de plus en plus compétitif. Une telle certification serait également perçue comme un outil précieux pour harmoniser les pratiques dans la profession et établir des standards reconnus nationalement, voire internationalement.

L’étude a également mis en lumière des risques sanitaires préoccupants, notamment liés à la popularisation de régimes extrêmes, souvent promus sans bases scientifiques solides, ainsi qu’à l’usage croissant de compléments alimentaires non encadrés. Ces phénomènes représentent une menace croissante pour la santé publique, exacerbée par le manque de formation structurée des professionnels. La mise en place d’une certification permettrait d’encadrer ces pratiques, en fournissant des repères fiables et en limitant les abus qui mettent en danger les consommateurs.

Enfin, l’étude montre que la mise en œuvre d’une certification nationale bénéficierait d’une adhésion large et enthousiaste, non seulement parmi les professionnels de la nutrition, mais également au sein du grand public. Cette certification serait perçue comme un gage de qualité et de sécurité, permettant de renforcer la confiance entre les experts et leurs interlocuteurs. Elle pourrait également servir de levier pour sensibiliser à des pratiques nutritionnelles plus encadrées et scientifiquement validées, favorisant ainsi un impact positif à long terme sur la santé publique.

Conclusion

L’étude menée par ESSCA Junior Conseil a révélé un besoin urgent et réel pour une certification nationale en prévention des déséquilibres macro et micro nutritionnels. Ce projet représente une réponse structurée et ambitieuse aux enjeux actuels du secteur, en légitimant les compétences des professionnels et en offrant un cadre fiable pour promouvoir des pratiques nutritionnelles sûres.

Les recommandations stratégiques issues de cette étude offrent une base solide pour appuyer le dépôt de certification auprès de France Compétence. Avec une telle initiative, DIETCLIC pourrait non seulement devenir un acteur clé dans la structuration du secteur, mais aussi jouer un rôle de premier plan dans l’amélioration de la santé publique en France. Cette certification contribuerait également à sensibiliser le grand public à l’importance d’un accompagnement qualifié, limitant ainsi les risques liés aux régimes extrêmes et aux conseils non encadrés. En positionnant la certification comme un standard incontournable, DIETCLIC renforcerait la crédibilité globale de la filière nutritionnelle. Enfin, cette démarche pourrait inspirer d’autres secteurs de la santé à adopter des cadres similaires, consolidant ainsi la confiance dans les professions encadrées.