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par Thomas L.
Madame MORILLON a souhaité développer un nouveau produit d’étiquetage durable, de type chromo, destiné à la filière horticole. Ce produit répondait à la demande croissante des professionnels du secteur pour des solutions d’étiquetage à la fois écologiques et durables. L’étiquetage chromo, connu pour sa haute qualité d’impression et sa résistance, était particulièrement adapté aux conditions de l’horticulture, où la lisibilité et la durabilité sont essentielles, tout en respectant l’environnement.
Dans ce cadre, Simplante a fait appel à ESSCA Junior Conseil pour réaliser une étude de marché. L’objectif était de déterminer le potentiel de vente du produit auprès de deux cibles principales :
Les grossistes indépendants, acteurs clés de la distribution de produits horticoles, souvent en quête de solutions spécialisées et écologiques. L’étude devait analyser leur volonté d’adopter des produits plus durables et comprendre leurs attentes en termes de prix et de volume.
Les chaînes nationales, grandes enseignes de distribution cherchant à diversifier leur offre avec des produits plus responsables, alignés avec les tendances actuelles du marché. L’étude visait à évaluer leur intérêt pour un produit d’étiquetage durable et à identifier les leviers pour les convaincre de l’intégrer dans leur offre.
L’objectif était d’obtenir une vision claire du potentiel commercial de ce produit et de proposer des recommandations stratégiques pour le lancement de l’étiquetage chromo auprès de ces deux segments.
La première phase de l’étude a permis à l’intervenant en Master et au Chargé d’Étude d’explorer le marché des chromos. Après un entretien avec Madame MORILLON et une consultation de bases de données telles que Diane, Statista, Xerfi, Orbis et Jstor, une analyse du secteur a été réalisée sous forme de benchmark, étudiant trois concurrents majeurs et un à deux concurrents secondaires.
Parallèlement, un questionnaire qualitatif de 15 minutes a été conçu pour les grossistes et validé par Madame MORILLON. Une base de données a ensuite été constituée, comprenant 20 contacts de grossistes nationaux (Botanic, Gamm’Vert, Jardiland…) et 15 contacts régionaux (près d’Angers et Nantes), avec des informations détaillées telles que le nom, l’entreprise, le poste, l’e-mail, le LinkedIn et, si possible, le numéro de téléphone. À la fin de cette phase, la base de données (Excel), le benchmark (PowerPoint) et le questionnaire (Word) ont été remis.
La deuxième phase visait à mieux comprendre les attentes, motivations et obstacles des responsables de grossistes nationaux. Une approche qualitative a été adoptée pour analyser leurs comportements et freins à l’achat. Pour cela, six entretiens individuels d’environ 15 minutes ont été réalisés par visioconférence et, si possible, enregistrés pour faciliter l’analyse.
L’objectif était de présenter la solution Simplante et de recueillir les attentes des responsables. Les participants remplissaient les critères de la population cible définis pour l’étude. Un étudiant, entre la première année et le Master 2, a mené ces entretiens afin d’obtenir des réponses qualitatives. Les étapes de cette phase incluaient le contact via LinkedIn avec les individus de la base de données, la programmation des entretiens par visioconférence et l’administration du questionnaire. En cas de non-réponse sur LinkedIn, l’intervenant tentait également de joindre les personnes par téléphone, puis par e-mail. La taille de la base de données était suffisante pour compenser d’éventuels refus.
L’intervenant en Master sélectionné pour la phase d’analyse a ensuite consolidé toutes les données des phases qualitatives précédentes. Grâce à ces informations, il a produit une analyse approfondie, tiré des conclusions et formulé des préconisations consignées dans un rapport de synthèse.
L’étudiant a également proposé des recommandations pertinentes et opérationnelles, permettant de mieux comprendre l’intérêt des grossistes pour le produit développé par Simplante. Ces recommandations, issues de l’analyse des verbatims, ont été enrichies par l’expérience personnelle et professionnelle de l’étudiant en Master, renforcée par des cours spécifiques suivis à l’ESSCA (spécialisations, chaires, Masters…).
Le rapport contenait, en annexe, les verbatims de la phase qualitative servant de support à l’analyse. Enfin, à la demande de Madame MORILLON, ce rapport a pu faire l’objet d’une soutenance.
L’étude a permis de récolter des données clés sur les attentes des clients et des professionnels de la jardinerie, avec six entretiens qualitatifs réalisés auprès de responsables de grossistes. Les résultats ont montré que les clients accordaient une grande importance aux étiquettes chromos, qu’ils consultaient systématiquement avant d’acheter une plante.
Pour les professionnels, la résistance des étiquettes était une préoccupation majeure, et ils étaient sensibles aux enjeux écologiques liés au plastique. Bien qu’ils se soient montrés ouverts à des alternatives écologiques, ils ne souhaitaient pas que ces solutions affectent la résistance ou le design des étiquettes.
De plus, ils étaient réticents à payer plus cher pour ces produits, craignant qu’une augmentation du prix final n’impacte négativement les ventes.
L’étude a ainsi permis de formuler trois recommandations principales vis-à-vis du design des étiquettes chromos biodégradables, de la population cible sur laquelle se concentrer et les attentes biodégradables auxquelles répondre, et de l’importance de tester la solution auprès des répondants intéressés par des étiquettes sans plastique afin d’obtenir des retours concrets.